Ligne directrice

Hyperlipidémie

Créé par: Uwe Beise, Jovana Radulovic, Corinne Chmiel Dernière révision: 01/2024 Dernier changement: 02/2025

Mise à jour 02/2025

La section relative à l’évaluation individuelle du risque a été entièrement révisée, incluant une position critique concernant la nouvelle stratification de risque proposée par l’AGLA (–> chap. 3).

Mise à jour 01/2024

  • Cette ligne directrice a été entièrement revue et mise à jour
  • Nouveau: la priorité est donnée au traitement par statine à dose fixe (stratégie „fire and forget‟) (–> chap. 4.3)
  • Nouveau: calculateur de risque SCORE2/SCORE2-OP (–> chap. 3).

Remarques préliminaires

  • A noter que de nombreuses recommandations des directives ESC/EAS actuelles reposent sur des preuves plutôt limitées (JAMA, 2019) et que des données provenant notamment des Etats-Unis montrent qu'un nombre important de cardiologues reçoivent des paiements substantiels de l'industrie (43)
  • La ligne directrice ESC/EAS sur la dyslipidémie obtient 3 points sur 18 dans l'évaluation du portail de transparence „Leitlinienwatch‟. La composition du groupe de la directive, le manque d'indépendance des auteurs principaux et l'absence de consultation externe sont fortement critiqués. La transparence est évaluée de manière plutôt positive
    (–> Leitlinienwatch: ESC GL Dyslipidémie).

 

1. Définition, causes et importance

Définition

  • Le terme de dyslipidémie regroupe les modifications du transport des lipoprotéines et du métabolisme des graisses. Elles se manifestent principalement par des valeurs anormales de LDL, HDL et des triglycérides (TGL).

Causes

  • Génétiques
  • Mode de vie (par ex. alimentation, tabagisme)
  • Secondaires suite à d’autres maladies
    • Surtout hypercholstérolémie secondaire: hypothyroïdie, maladie obstructive du foie (cholestase), syndrome néphrotique, anorexie
    • Surtout hypertriglycéridémie secondaire: alcoolisme (attention: pancréatite aiguë aux TGL), obésité, insuffisance rénale chronique, diabète de type 2 (mal contrôlé).
  • Comme effet secondaire de certains médicaments
    • Par ex. corticostéroïdes, contraceptifs oraux, thiazides, bêtabloquants, traitement antirétroviral (lypodystrophie), isotrétinoïne.  
  • Outre la prédisposition génétique, les causes les plus fréquentes contribuant à la dyslipidémie sont la consommation excessive d’alcool et le diabète de type 2 mal contrôlé (44).

Importance clinique

  • Des taux de cholestérol élevés sont associés à un risque cardiovasculaire accru. Les paramètres lipidiques (et leurs valeurs limites actuelles) ne sont toutefois guère significatifs en soi, à l’exception de l’hypercholestérolémie familiale. Ce qui est décisif pour le risque pertinent pour le patient, c’est l’interaction de différents facteurs de risque! –> voir chapitre 3
  • Une hypercholestérolémie familiale est présente chez au moins 30 % des patients jeunes atteints de maladie coronarienne/d’infarctus du myocarde (1)
  • Des études d'intervention démontrent qu'une réduction du LDL diminue le risque d'événements cardiovasculaires en prévention secondaire
  • Résultats d'une étude de cohorte prospective portant sur plus de 100’000 participants: la mortalité globale dans la population générale est la plus élevée en cas de taux de cholestérol LDL élevés et bas (en tant que signe indirect d'une maladie grave et de fragilité), et la plus faible en cas de taux avoisinant 3,6 mmol/l (association en forme de U). Parmi les participants à l'étude traités par hypolipémiants, la mortalité globale était la plus faible à des valeurs d'environ 2,3 mmol/l (35).
    Remarque: ces résultats montrent l'importance d'évaluer le risque individuel total de maladie cardiovasculaire afin de décider quand et si un traitement hypolipémiant doit être utilisé, plutôt que de commencer le traitement uniquement sur la base d'un taux de cholestérol LDL donné (35).

 

2. Diagnostic (2–4)

Dépistage

  • Tous les 5 ans en prévention primaire
    • Chez les hommes asymptomatiques > 40 ans, femmes > 50 ans ou post-ménopausées*
    • Evaluation du risque tous les 5 ans en cas de risque faible, tous les 2–5 ans en cas de risque intermédiaire, voir chap. 3
    • A partir de 75 ans, plus de dépistage.
      * Remarque: après la ménopause, les femmes subissent une détériorisation du profil lipidique, ce qui peut contribuer à l’accélération du risque d’ASCVD.
  • Si d’autres facteurs de risque cardiovasculaires ou des maladies cardiovasculaires familiales fréquentes/précoces sont présents, la détermination du cholestérol est utile indépendamment de l’âge
  • En cas de taux de cholestérol élevés, recherche de xanthomes, d’arcus lipoides corneae.

Voir aussi mediX Ligne directrice Check-up

Laboratoire

  • La mesure standard est toujours: cholestérol total (CT), LDL, HDL, TGL (test au point de service, Point of Care)
  • Les prélèvements sanguins ne doivent pas être effectués à jeun (car les valeurs de cholestérol postprandiales ne varient que jusqu’à 0,2 mmol/l au maximum et ne sont donc pas significatives sur le plan clinique) (41)
    Remarque: il existe (indépendamment de la mesure à jeun ou non) une grande variabilité intra-individuelle des valeurs de cholestérol mesurées, à laquelle contribuent les différences considérables entre les fabricants; idéalement, lors de la stratégie treat-to-target (–> voir chap. 4.3.2), les contrôles de l’évolution devraient toujours être effectués avec le même test, ce qui est néanmoins difficile à réaliser, la précision et donc la stratégie treat-to-target étant remises en question.
    Exceptions
    • En cas de TGL > 4,5 mmol/l, le calcul du LDL avec la formule de Friedewald donne des résultats erronés. Dans ce cas, il est recommandé de procéder à un contrôle après au moins 8 heures d’abstinence alimentaire ou bien de déterminer directement le taux de LDL (possible via un grand laboratoire médical). Il n’est pas recommandé d’alterner fréquemment les mesures (calculées vs mesurées directement), car cela peut mener à des interprétations erronées
    • Chez les diabétiques, le dosage à jeun n'est recommandé qu'en cas de diabète sucré mal contrôlé, car le risque de dyslipidémie peut être sous-estimé dans ce cas (les diabétiques peuvent avoir un LDL postprandial jusqu'à 0,6 mmol/l plus bas).
  • Dans des cas exceptionnels ou des situations particulières, différents paramètres lipidiques alternatifs peuvent être utilisés –> indication posée par des spécialistes (voir tableau A2 en annexe).

Examens de base complémentaires

  • Mesure de la tension artérielle
  • IMC
  • Glycémie/HbA1c
  • TSH (–> exclure l’hypothyroïdie en cas d’hypercholestérolémie)
  • Fonction hépatique (transaminases) comme évaluation de base avant le début du traitement par statines et 8 semaines après le début du traitement ou augmentation de la dose en cas de comorbidités qui pourraient provoquer une hépatopathie
  • Créatine kinase seulement en cas de douleurs musculaires. 

 

3. Evaluation du risque individuel

  • La base d’une recommandation thérapeutique en cas d’hyperlipidémie est l’évaluation du risque cardiovasculaire global individuel à l’aide de scores de risques. En Suisse, le score GSLA c’est établi comme référence, calculant le risque absolu d’un événement coronarien fatal ou d’un infarctus du myocarde non fatal chez les personnes en bonne santé sur les 10 prochaines années.
    Cependant, dans la version GSLA 2025, des seuils ont été ajoutés pour le calcul du risque, qui semblent partiellement discutables dans le contexte de la prévention primaire.
    Par exemple: un homme de 60 ans, non-fumeur, avec une pression artérielle optimale, sans antécédents familiaux positifs et présentant uniquement une légère hyperlipidémie, est désormais classé comme à „haut risque‟ cardiovasculaire. Toutefois, il ne bénéficie par statines dans le contexte de la prévention primaire (voir chap. 4.3.1)
  • Il est également possible d’utiliser d’autres calculateurs de risque, reposant en partie sur des bases épidémiologiques différentes, et permettant, dans certains cas, d’estimer le risque cardiovasculaire sur l’ensemble de la vie ainsi que l’impact de mesures thérapeutiques ou liées au mode de vie, tant chez les personnes en bonne santé que chez celles atteintes de maladies cardiovasculaires. Un aperçu est présenté dans le tableau 1 ci-dessousLors de l’utilisation du nouveau calculateur PREVENT (depuis 2024) développé à partir de données américaines, environ 50 % des patients sont classés dans une catégorie de risque plus faible qu’auparavant, selon un échantillon représentatif (80), tandis qu’une proportion très faible est reclassée dans une catégorie de risque plus élevée (80, 83, 84). Environ 10 à 25 % des patients présentant un risque modéré selon le SCORE2 sont reclassés dans la catégorie „faible risque‟ selon le PREVENT (79). Il en résulte probablement une diminution de l’utilisation des statines.

Tableau 1: Différents calculateurs de risque pour personnes en bonne santé, patients cardiovasculaires et diabétiques

Score

Application (age)

Risque cv à 10 ans

Risque à vie/
Effets thérapeutiques

Remarques

Pour des patients en bonne santé sans événements cardiovasculaire et sans diabète

GSLA*

Dès 40 ans (hommes)
50 ans (femmes) jusqu’à 69 ans

 

Oui

Non/Non

  • Ne calcule que le risque cardiaque, et non le risque cardiovasculaire global
  • Données adaptées à la Suisse
  • Sensibilité inférieure et spécificité supérieure par rapport à SCORE2/-OP

SCORE2/SCORE2-OP

Également calculable via : PEER decision aid

(39, 40)

40–89 ans

Oui

Non/Non

  • Calcule le risque cardiovasculaire (IDM et AVM)
  • Basé sur des données européennes, calibré pour la Suisse comme région à faible risque
  • Sensibilité plus élevée et spécificité plus faible par rapport à GSLA

LIFE-CVD2 (28)

35–89 ans

Oui

Oui/Oui

  • Calcule le risque cardiovasculaire sur la durée de vie et l’espérance de vie sans maladie cardiovasculaire
  • Basé sur des données provenant de 13 pays européens

PREVENT calculator (78)

30–79 ans

Oui

Oui/Non

  • Basé sur des données provenant des États-Unis
  • Tient compte de différents factuers métaboliques (HbA1c, IMC, UACR) aninsi que du DFG estimé (eGFR)
  • Calcule le risque séparé pour les maladies cardiovasculaires (CVD), l’ASCVD et l’insuffisance cardiaque
  • Les patients ayant une eGFR normale sont généralement classés dans une catégorie de risque plus faible que dans les autres scores (79, 80)

Pour des patients atteints de maladies cardiovasculaires

SMART2 risk score

40–80 ans

Oui

Non/Oui

  • Basé sur des donnéeseuropéennes, mises en correspondance avec celles de SCORE2

SMART-REACH

45–80 ans

Oui

Oui/Oui

  • Basé sur des donnéeseuropéennes et des États-Unis

Pour des patients atteints de diabète  

SCORE2 Diabète

40–69 ans avec diabète sans complications

Oui

Non/Non

  • Données adaptées de SCORE2 pour les patients diabétique

Dial2

30–85 ans

Oui

Oui/Oui

  • Basé sur des données du Registre National Suédois, mises en relation avec celles d’autres pays européens présentant des niveaux de risque cardiovasculaire différents

* Remarque: les seuils de risque seraient probablement ajustés en 2025 sur la base de l’étude CoLaus (Suisse).


Modificateurs de risque

  • Ceux-ci ont été introduits dans la ligne directrice ESC (74) en tant qu’outil potentiellement complémentaire.
    Selon les experts de l’ESC, ils peuvent être utilisés chez les patients à risque faible et modéré, puis la catégorie de risque peut être adaptée si nécessaire.
    Il n’y a pas d’évidence pour une imagerie complémentaire de routine chez les patients asymptomatiques –> voir aussi mediX Ligne directrice Check-up (chap. 2.1. et 3)
    Les modificateurs de risque sont
    • Imagerie cardiovasculaire non invasive: mesure du score de calcification coronaire (CAC) au CT cardiaque+, échographie de l’artère fémorale et l’artère carotide pour la détection de la plaque*
    • Antécédents familiaux positifs concernant les MCV précoces (hommes < 55 ans, femmes
      < 60 ans)
    • Inactivité physique, obésité
    • Frailty (fragilité)
    • Privation sociale, stress psychosocial, maladie psychiatrique grave
    • Maladie inflammatoire chronique d’origine immunitaire
    • Traitement pour infection VIH
    • Fibrillation auriculaire
    • Hypertrophie ventriculaire gauche
    • Insuffisance rénale chronique
    • Syndrome d’apnée obstructive du sommeil
    • Foie gras non alcoolique
    • Lp(a).
      Remarques
      * Les plaques carotidiennes et fémorales asymptomatiques sont associées à un risque accru d'événements cardiovasculaires. Mais jusqu'à présent, aucune étude ne s'est penchée sur la question de l'efficacité des hypolipémiants chez les patients présentant des plaques screenées (sténosantes de manière non pertinente). Il n'y a donc pas de bénéfice clair en termes de mortalité/morbidité lorsque des plaques découvertes par hasard ou dépistées sont traitées avec des hypolipémiants dans le cadre d'une prévention primaire.

      + La détection de calcifications coronaires asymptomatiques au scanner cardiaque montre une concordance avec la charge athérosclérotique totale et l'apparition d'événements cardiovasculaires (6). Cependant, les méta-analyses ne fournissent pas suffisamment de preuves supplémentaires que l'ajout du score CAC aux scores de risque traditionnels apporte un bénéfice clinique. L'indication des statines dans la prévention des calcifications coronariennes asymptomatiques découvertes fortuitement n'est donc pas assurée, notamment en raison des coûts, des taux de résultats secondaires et des risques liés aux radiations (42). Chez les patients déjà traités, la détermination du score CAC pour la stratification du risque n'est de toute façon pas pertinente (7).


Hypercholestérolémie familiale

  • En cas de profil lipidique très perturbé, il faut penser à une hypercholestérolémie familiale (HF). Ces patients ont un risque cardiovasculaire bien plus élevé que celui estimé par le score GSLA habituel: risque à 10 ans d’infarctus du myocarde sans traitement > 50 %!
  • La probabilité de présenter une hypercholestérolémie familiale (HF) peut être estimée à l’aide du Score Dutch Lipid Clinic Network (DCLN):
    Les indices d’une HF sont
    • TC ≥ 8 mmol/l, LDL > 4,9 mmol/l (adultes)
    • TC > 6,7 mmol/l, LDL > 4,0 mmol/l (enfants/adolescents)
    • Athérosclérose précoce chez le patient index ou dans la famille.

 

4. Approche thérapeutique

4.1. Stratégie et objectifs du traitement 

  • La ligne directrice de l’ESC et de l‘GSLA (8) recommandent le traitement de la dylipidémie en fonction du risque cardiovasculaire total déterminé individuellement
  • Les mesures relatives au style de vie (–> chap. 4.2) constituent la base de la prévention primaire et devraient être visées en premier lieu, et en tous cas accompagnant un traitement médicamenteux éventuel. L’arrêt du tabac et l’activité physique ont les meilleurs effets
  • En cas d’indication d’un traitement hypolipémiant complémentaire: les statines sont les médicament de premier choix (–> chap. 4.3).

4.2. Mesures concernant le style de vie

  • Lors de l’entretien avec le patient, il est important de déterminer s’il est prêt à modifier son style de vie. Si c’est le cas, le patient doit être encouragé et soutenu dans sa démarche
  • Les différentes mesures de style de vie n’ont pas seulement un effet sur le métabolisme des lipides, mais aussi sur la tension artérielle, le poids et la morbidité et la mortalité cardiovasculaires totale, indépendamment de la réduction des LDL
  • Pour les fumeurs, l’arrêt du tabagisme est une mesure bien plus efficace que n’importe quel traitement hypolipémiant.

Les mesures suivantes sont recommandées (73)

  • Activité physique (à partir de 2'500 pas/jour, on peut déjà s'attendre à des effets cardiovasculaires favorables), 8’800 pas/jour montrent le plus grand rendement bénéfice/effort, en cas d'activité physique au-delà, le bénéfice marginal diminue constamment
  • Alimentation
    Un régime méditerranéen (71) est recommandé, dont fait partie une régulière consommation de poisson (au moins 2 x/semaine) (19). La restriction de la consommation de viande n’a qu’un faible effet cardiovasculaire (73).
    D’autres modifications de l’alimentation, comme un régime particulièrement adapté aux lipides, sont moyennement efficaces: seuls env. 30 % des patients obtiennent une réduction des LDL d’environ 30 % grâce à des interventions spécifiques
  • Limiter ou supprimer la consommation d’alcool et de boissons sucrés
  • Réduire la consommation de sel, en particulier en cas d‘hypertension.
    Remarque: il existent des indications qu’une forte restriction en sel peut éventuellement augmenter le risque cardiovasculaire (73)
  • Viser une perte de poids, en particulier en cas d’obésité.

mediX Information aux patients: cholestérol élevé – réponses aux questions les plus importantes

Ne sont pas recommandés

  • Les suppléments d'acides gras oméga-3. L'efficacité d'un supplément (21) déterminée dans un ECR n'a pas pu être confirmée dans diverses études de suivi (63, 64). Il en va de même pour les préparations à base d'huile de poisson (20), dont la fabrication nuit en outre massivement à l'environnement.

 

4.3. Traitement médicamenteux hypolipémiant

4.3.1 Prévention primaire 

Indication

En prévention primaire, un traitement hypolipémiant doit être proposé selon le profil de risque (–> chap. 3) dans les situations suivantes

  • Patients de 40 à 75 ans
    • Selon l’USPSTF (U.S. Preventive Services Task Force): en cas de risque estimé d’événements cardiovasculaires sur 10 ans de 10 % ou plus (en présence d’un ou plusieurs risques cardiovasculaires tels que HF, dyslipidémie, diabète, hypertension et/ou tabagisme)
    • Selon la DEGAM (2017) et l’AkdÄ (2023), un risque de 10 ans d’événements cardiovasculaires de 20 % peut également être considéré, en règle général, comme le seuil pour un traitement proposé par statines. Les exceptions sont les patients qui ont un risque nettement plus élevé par rapport aux patients du même âge (dans ce cas, recommandation selon l’USPSTF).
  • Patients de plus de 75 ans: les bénéfices et les risques d’une initiation thérapeutique à un âge avancé ne peuvent pas encore être évalués de manière définitive (81). Des résultats importants sont attendus des études en cours STAREE et PREVENTABLE.
    Les résultats d’une grande étude rétrospective en condotions réelles („real-world‟) (82) soutiennent néanmoins la poursuite d’un traitement par statines chez les patients de plus de 75 ans, sauf en cas de contre-indication liée à une espérance de vie réduite ou une multimorbidité significative.
    Sur la base de ces données, l’initiation d’un traitement par statines à cet âge peut également être envisagée au cas par cas – en tenant compte de l’espérance de vie et des comorbidités.

Bénéfice

  • Concernant les bénéfices d’un traitement par statines en prévention primaire voir aussi l’Encadré (Centre Harding)
  • En principe, plus le risque cardiovasculaire est élevé, plus le bénéfice attendu d’un traitement par statines
  • Les taux de lipides de base n’influencent pas significativement la réduction relative du risque (46)
  • Chez les diabétiques (sans maladie cardiovasculaire), on peut s’attendre à une réduction du risque absolu légèrement plus efficace que chez les non-diabétiques
  • Time-to-benefit: pour éviter un événement cardiovasculaire grave en prévention primaire, 100 personnes en moyenne (âgées de 50 à 75 ans) doivent être traitées par statines pendant 2,5 ans. Une analyse du temps événementiel (47) indique que les bénéfices du traitement par statines augmentent régulièrement avec une durée de suivi prolongée
  • La plupart des patients peut s’attendre à une réduction relative du risque d’événements cardiovasculaires d’environ 30 % grâce àu traitement par statines (50, 51)
    Exemples
    En cas de risque cardiovasculaire de 20 %/10 ans, le risque absolu peut être réduit de
    6 % à 14 %.

    En cas de risque cardiovasculaire de 10 %/10 ans, le risque absolu peut être réduit de 3 % à 7 %.

Médication

  • Pour réduire les lipides, il faut en général utiliser des statines à dose normale (par ex. atorvastatine 40 mg) (–> chap. 5.3.1), à l'exception de l'hypercholestérolémie familiale!
  • En prévention primaire, il n'est pas prouvé qu'un traitement par statine à haute dose ou une titration à des valeurs cibles présente un bénéfice supplémentaire pertinent.

 

4.3.2. Prévention secondaire

  • En prévention secondaire, les statines sont indiquées en raison de leur effet pléiotrope/plaquestabilisant, même si les taux de cholestérol ne sont pas élevés.

Stratégie dose fixe de statine („fire and forget‟)

Procédure et preuve du bénéfice

  • Dans cette stratégie, une dose fixe de statine est prise sans adaptation aux valeurs cibles. D’autres déterminations régulières des lipides avec des ajustements ne sont pas nécessaires
  • La stratégie est simple, praticable et nécessistant peu d’effort, les patients souffrent moins d’effets secondaires et la compliance s‘améliore
  • La stratégie évite les escalades thérapeutiques inutiles avec des médicaments à valeur plutôt faible et aux coûts plutôt élevés (ézétimibe, inhibiteurs PCSK9) –> voir chapitres 4.4.2 et 4.4.3
  • Dans presque toutes les études sur les lipides, des doses fixes ont été administrés, de sorte qu’il existe une base d’évidence fiable avec une preuve claire du bénéfice (11)
  • Traitement à haute dose par statines: le bénéfice n’est prouvé que pour les patients souffrant d’une maladie coronarienne manifeste sans insuffisance cardiaque concomitante et pour les patients sans insuffisance rénale (22). Il n’existe pas de données suffisamment solides pour les patients atteints d’AOP ou après un événement ischémique (67)
  • Le bénéfice supplémentaire d’un traitement à haute dose est toutefois relativement faible en cas de maladie coronarienne: pour éviter un infarctus non mortel, 100 patients doivent être traités à haute dose de statine pendant 5 ans
  • Le bénéfice potentiel est contrebalancé, entre autres, par le risque légèrement accru de développer un diabète de type 2 (–> chap. 4.4.1). En général, la tolérance aux statines à haute dose est nettement limitée.

mediX recommande

  • En général, la stratégie „fire and forget‟ doit également être choisie pour la prévention secondaire
  • La dose fixe de statine doit être administrée à la dose normale, en cas de risque cardiaque élevé, on peut aussi choisir le traitement de statine à haute dose (de préférence atorvastatine 80 mg, voir aussi [62]), après avoir expliqué au patient le rapport bénéfice/risque
  • Exception: en cas d’événements cardiovasculaires, un ajustement à des valeurs cibles strictes (stratégie Treat-to-Target) peut être envisagé. Ces patients à haut risque devraient toutefois être informés du bénéfice supplémentaire limité avant de prendre une telle décision.

Stratégie Treat-to-Target

Procédure et preuve du bénéfice

  • La stratégie part de l’axiome suivant: plus la réduction du LDL est importante, plus la réduction du risque cardiovasculaire est importante. Cette hypothèse se fonde principalement sur les conclusions d’études d’intervention et de méta-analyses [12, 22]. Cette stratégie repose sur les recommandations de la European Society of Cardiology et est soutenu entre autres de la Société Suisse de cardiologie et du Groupe de travail Lipides et Athérosclérose (GSLA)
  • Dans le cadre de cette stratégie, le traitement hypolipémiant est axé sur des valeurs cibles strictes définies en fonction du risque cardiovasculaire individuel (–> voir tableau A1 en annexe) et l'on s'efforce, si nécessaire, de les atteindre par une escalade thérapeutique en utilisant en plus des non-statines
    • Si l'objectif thérapeutique n'est pas atteint malgré la dose maximale de statines tolérée, il est possible de l'associer à l'ézétimibe (–> voir chap. 4.4.2)
    • Si l'objectif thérapeutique n'est pas atteint avec une statine à dose maximale + ézétimibe, il est possible de l'associer à un inhibiteur de PCSK9 (–> voir chap. 4.4.3).

Evaluation mediX de la stratégie Treat-to-Target

  • Jusqu'à présent, aucune étude randomisée n'a clairement démontré la supériorité d'un traitement basé sur les valeurs cibles par rapport à une stratégie basée sur un dosage fixe de statines [65,12]
  • Dans les conditions de la vie réelle, la grande majorité des patients n'atteint pas les objectifs visés (en prévention secondaire) –> Etude da Vinci, Etude de registre suédoise) et souffre de bien plus d'effets secondaires que sous une dose standard
  • L'intérêt d'un traitement complémentaire à base d'ézétimibe et d'inhibiteurs de PCSK9 est limité. Seuls les adultes qui présentent un risque élevé de maladies cardiovasculaires, y compris d'accident vasculaire cérébral, et qui prennent déjà la dose maximale de statines ou qui ne tolèrent pas les statines, peuvent éventuellement tirer profit d'une administration supplémentaire d'ézétimibe ou d'inhibiteurs de PCSK9 – le bénéfice étant toutefois discutable en cas de valeurs initiales basses de LDL (69) (–> voir chap. 4.4.2. et 4.4.3).

 

4.4. Aperçu des médicaments hypolipémiants

4.4.1. Statines 

Médicaments de 1er choix pour la réduction des lipides

  • Effet
    • L'intensité de la réduction des LDL varie entre les différentes statines, elle dépend du dosage et de la prédisposition génétique. Les statines d'intensité modérée parviennent à une réduction de 30 à 50 %, celles d'intensité élevée à une réduction de ≥ 50 % des LDL. L'atorvastatine, la rosuvastatine et la pitavastatine sont considérées comme des statines puissantes
    • Selon une analyse en réseau, l'atorvastatine présente le meilleur rapport bénéfice/risque [62].

Tableau 1: Les statines – dosage et réduction des LDL

Intensité

Statine et dosage

Réduction du LDL-C

Faible

Fluvastatine 20–40 mg
Lovastatine 20 mg
Pravastatine 10–20 mg
Simvastatine 10 mg

< 30 %

Modérée

Atorvastatine 10–20 mg
Fluvastatine 80 mg
Lovastatine 40–80 mg
Pitavastatine 1–4 mg
Pravastatine 40–80 mg
Rosuvastatine 5–10 mg
Simvastatine 20–40 mg

30–49 %

Haute

Atorvastatine 40–80 mg
Rosuvastatine 20–40 mg

≥ 50 %

  • Effets secondaires (effets indésirables, EI), interactions et contre-indications
    • EI sur les muscles (23)
      • Myopathie associée aux statines, myalgies. Fréquence de 2–11 %, mais surestimée subjectivement. Les troubles musculaires (sans augmentation de la CK) sont un peu plus fréquents que sous placebo au cours de la première année, mais ne le sont plus au cours de la deuxième année (54)
      • La myopathie nécrosante grave à médiation immunitaire, qui doit être traitée par immunosuppresseurs, est très rare (–> détails Swissmedic)
      • Myosite et rhabdomyolyse: douleurs musculaires avec augmentation de la CK d’au moins 5 fois la limite supérieure de la norme (il n’existe pas de valeurs limites uniformes). Fréquence: env. 4 cas/100'000 personnes-années. Plus que la moitié des cas de rhabdomyolyse induite par les statines surviennent sous co-médication.

        Remarque: les symptômes musculaires apparaissent en général dans un délai de quelques semaines à
        4 mois après le début du traitement par statine. Ils disparaissent en l’espace de quelques jours à
        4 semaines après l’arrêt du traitement.

        Manutention en cas d’intolérance aux statines
        Différentes stratégies sont possibles
        • Arrêter le traitement par statine (toujours en cas de rhabdomyolyse, éventuellement en cas de traitement préventif primaire), en cas de douleurs musculaires, même sans détermination de la CK, si le lien avec la statine est évident
        • Choisir une autre statine (par ex. pravastatine, fluvastatine à faible dose)
        • Choisir une dose plus faible, éventuellement en alternance (par ex. tous les 2 jours ou 2 fois/semaine)
        • Arrêter la statine.
          Remarque: la coenzyme Q10 100/200 mg/j n'est pas recommandée comme traitement en raison de l'absence de preuves d'utilité (23, 24).
    • Risque accru de diabète
      • Les statines augmentent le risque de première manifestation d’un diabète de type 2, en particulier en cas de traitement à haute dose (51, 25, 55, 56)
      • Les statines peuvent contribuer à la progression d’un diabète existant, y compris une probabilité augmentée de débuter une insulinothérapie (57). Sur 13 patients traités par statine, 1 personne présente une progression du diabète, NNH = 13 (57)
      • Le risque est accru en cas de facteurs de risque préexistants (obésité, résistance à l’insuline), chez les patients âgés, en cas de statines puissantes et de hautes doses.
    • EI sur le foie
      • L’ALT, corrélat des lésions hépatocellulaires, augmente de 0,5–2 % sous traitement par statine, mais en général, cette augmentation est minime. Une augmentation cliniquement significative de ≥ 3 LSN et surtout une hépatotoxicité pertinente ou une progression vers une insuffisance hépatique sont extrêmement rares. Le monitoring de routine de l’ALT sous traitement par statine n’est donc plus recommandé (ou uniquement dans le contexte d’un bilan de base).
    • Risque d’accident vasculaire cérébral hémorragique et de cataracte
      • Il existe des résultats contradictoires concernant un risque accru à cet égard. Le sujet n’a pas encore été tout à fait clarifié (70).
    • Interactions
      • Toutes les statines sauf la pravastatine, la rosuvastatine et la pitavastatine sont métabolisées au niveau hépatique par le cytochrome P450. De même, les substrats métabolisés par le CYP3A4 peuvent au cas par cas interagir et augmenter le risque de myopathie et de rhabdomyolyse. Il est donc recommandé de toujours contrôler l’interaction avec chaque nouveau médicament prescrit dans le cadre d’un traitement à statine
      • En outre, les patients doivent être informés des interactions significatives avec le jus de pamplemousse
      • Le cas échéant, il convient d’arrêter temporairement la statine (par ex. en cas de traitement par macrolides) ou de passer à l’une des statines suivantes en cas de co-médication à long terme avec un médicament métabolisé par le CYP3A4: pravastatine, rosuvastatine et pitavastatine.
    • Contre-indications
      • Cirrhose décompensée, insuffisance hépatique aiguë, cholestase.

4.4.2. Inhibiteur de l’absorption du cholestérol (ézétimibe)

  • L'ézétimibe est autorisé comme traitement de deuxième intention en cas d'intolérance aux statines ou en association avec une statine, lorsque l'objectif thérapeutique n'est pas atteint en monothérapie dans le cadre de la stratégie Treat-to-Target.

Bénéfice d’un traitement (complémentaire) par l’ézétimibe

  • Traitement combiné
    Une seule étude (13) a démontré une réduction des infarctus du myocarde non mortels chez les patients atteints de SCA grâce à un traitement complémentaire par ézétimibe (NNT: 63/7 ans). La réduction absolue du risque était faible (2,0 %). La mortalité n'a pas été influencée
  • Chez les patients atteints d'une maladie coronarienne manifeste, le traitement combiné par statine et ézétimibe ne s'est pas révélé inférieur au traitement par statine à haute dose (66)
  • Monothérapie
    A ce jour, il n'existe aucune preuve de bénéfice clinique pour cet hypolipémiant (72).

4.4.3. Inhibiteurs du PCSK9

  • Evolocumab/Repatha® et Alirocumab/Praluent®. Application: tous les 2 ou 4 semaines par voie sous-cutanée*
  • Limitation OFSP
    • Le traitement nécessite une prescription par un spécialiste (par ex. diabétologue, angiologue, cardiologue) et une garantie de prise en charge par la caisse-maladie
    • Les inhibiteurs du PCSK9 sont considérés comme indiqués lorsqu’une réduction supplémentaire des LDL est nécessaire en cas de risque cardiovasculaire très élevé, c’est-à-dire lorsque les valeurs cibles de LDL ne peuvent pas être atteintes pendant au moins 3 mois avec la dose maximale tolérée avec au moins 2 statines différentes et/ou l’ézémitibe
      • En prévention secondaire après un accident vasculaire cérébral ischémique d’origine athérosclérotique et LDL > 1,8 mmol/l
      • En prévention primaire uniquement chez les patients à haut risque avec
        • LDL > 5,0 mmol/l en cas d‘HF
        • LDL > 4,5 mmol/l chez les adultes avec une HF hétérozygote sévère avec en plus au moins un des facteurs de risque suivants: DM, Lp(a) > 50 mg/dl ou 120 nmol/l, hypertension sévère.

Bénéfice d’un traitement complémentaire avec des inhibiteurs du PCSK9

  • Des études ont permis de réduire le nombre d’infarctus du myocarde (NNT: 90/2,5 ans) et d’accidents vasculaires cérébraux (NNT: 250/2,5 ans) chez des patients à haut risque (14, 15)
  • Toutefois, il n’a pas été prouvé que les inhibiteurs du PCSK9 réduisent la mortalité totale ou la mortalité cardiovasculaire (14, 15)
  • Seuls les patients dont le LDL-C initial est ≥ 2,6 mmol/l (100 mg/dl) semblent pouvoir bénéficier de l’alirocumab
  • Seuls env. 20 % des patients atteints de CHD atteignent une valeur cible de 1,8 mmol/l (17).
    La réduction supplémentaire du LDL de 1,8 à 1,4 mmol/l implique le recours accru aux inhibiteurs du PCSK9 et donc une augmentation considérable des coûts de traitement (env. 18.– CHF/j, par comparaison: statine env. 0.60 CHF/j) (18).

4.4.4 Autres médicaments hypolipémiants

Les médicaments suivants sont également autorisés pour réduire les lipides. Toutefois, aucun bénéfice cliniquement pertinent n'a été démontré à ce jour pour ces préparations.

1. Acide bempédoïque (Nilemdo®)

  • Monothérapie: faible réduction du risque d’infarctus (NNT: 91/3,4 ans) chez les patients à haut risque cardiovasculaire. Contrairement aux statines, pas de réduction de la mortalité ou du risque d’AVC (58)
  • Thérapie combinée: on ne sait pas si l’acide bempédoïque prévient les événements cardiovasculaires lorsqu’il est administré en plus de statines à doses modérées ou élevées ou en plus de l’ézémitibe (Nustendi®) (59, 60).

2. Acide (dérivé) nicotinique acipimox (Olbetam®)

  • Aucune réduction de la morbidité ou de la mortalité cardiaque n'a été démontrée.

3. siRNA (Inclisiran, Leqvio®)

  • Aucune donnée pertinente n'est disponible à ce jour sur l'effet de Leqvio sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaires.

 

5. Prise en charge de la dislipidémie dans des conditions cliniques spécifiques

5.1. Patients âgés

  • Un traitement par statine est recommandé en prévention secondaire chez les patients âgés (> 65 ans) en cas d'ASCVD connue, de manière comparable aux patients plus jeunes, en prévention primaire jusqu'à ≤ 75 ans
  • En prévention primaire chez les patients âgés à haut risque cardiovasculaire, le bénéfice limité du traitement par statine (voir chap. 4.3) n'est prouvé que pour le groupe d'âge entre 65–75 ans, à l'âge > 75 ans, les données sont incohérentes (29, 30)
  • Les effets secondaires sont plus fréquents chez les patients âgés sous statines, en particulier en cas d'association avec d'autres médicaments qui, comme les statines, sont métabolisés par le cytochrome P450 (ce qui inhibe la dégradation des statines avec pour conséquence des taux sériques de statines plus élevés) ou en cas de doses élevées de statines
  • Chez les patients d'âge avancé, il est donc recommandé de commencer la statine à faible dose en cas d'insuffisance rénale et/ou d'interaction médicamenteuse potentielle, puis d'augmenter lentement le titre en fonction des besoins.

 

5.2. Insuffisance cardiaque

  • Chez les patients atteints de CHD, le traitement par statine réduit l’incidence d’insuffisance cardiaque (31)
  • Il n’existe cependant pas de preuve que les statines puissent prévenir une insuffisance cardiaque d’origine non-ischémique ou qu’elles aient un bénéfice en cas d’HFrEF (insuffisance cardiaque avec FEVG réduite) (32).

Voir aussi mediX Ligne directrice Insuffisance cardiaque

 

5.3. Insuffisance rénale chronique

  • Les patients atteints d’insuffisance rénale chronique présentent souvent des anomalies lipidiques quelconques
  • La plupart des patients atteints d’IRC ont un risque cardiovasculaire pronostiqué accru sur 10 ans en raison de leurs facteurs de risque traditionnels.
    Selon le calculateur de risque de l’GSLA, les patients avec au moins une insuffisance rénale modérée sont en principe classés dans le groupe de personnes à haut risque cardiovasculaire (–> tableau A1 et GSLA)
  • Le bénéfice d’un traitement par statine en cas d’IRC est en principe prouvé, dernièrement par une vaste analyse Cochrane (74, 48, 49). Exception: en raison de son manque d’efficacité, le traitement par statine n’est pas recommandé chez les patients sous hémodialyse (33, 34).

Voir aussi mediX Ligne directrice Insuffisance rénale chronique


mediX recommande

  • Pour les patients souffrant d'IRC et d'une maladie cardiovasculaire, les mêmes recommandations s'appliquent à la prévention secondaire (voir chapitre 4.3.2)
  • Une statine devrait être proposée aux patients souffrant d'IRC sans maladie cardiovasculaire connue et dont le risque d'événements cardiovasculaires sur 10 ans est estimé à au moins 10 % dans le score GSLA (mais jamais chez les patients sujets à l'hémolyse!)
  • L'atorvastatine doit être utilisée de préférence, car aucun ajustement de dose n'est nécessaire en cas de baisse de la fonction rénale, et la statine a des effets positifs sur la protéinurie et le maintien de la fonction rénale (76).

 

 5.4. Hypertriglycéridémie

Importance (ampleur, signification)

  • Des valeurs élevées de TGL sont considérées comme un facteur de risque cardiovasculaire indépendant, mais faible. L'utilité d'un traitement visant à faire baisser les TGL n'est toutefois pas prouvée – sauf en cas d'hypertriglycéridémie excessive (dans ce cas, notamment pour éviter les pancréatites).

Traitement

  • Il n'existe pas de données d'études fiables permettant de savoir quels patients atteints d'hypertriglycéridémie ont besoin d'un traitement et, si oui, avec quel traitement
  • En premier lieu, des mesures non médicamenteuses sont indiquées: abstinence d'alcool, perte de poids en cas d'obésité, entraînement aérobique, éviter les médicaments qui augmentent les triglycérides, contrôle strict de la glycémie chez les diabétiques, traiter l'hypertension, abstinence de nicotine
  • Les statines sont recommandées comme médicaments de premier choix en cas de risque élevée et de TGL > 2,3 mmol/l
  • Le fénofibrate ou le bézafibrate peuvent être envisagés comme option complémentaire si le LDL n'est pas élevé et si la TGL est > 2,3 mmol/l.

 


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  74. Tunnicliffe DJ, et al.: HMG CoA reductase inhibitors (statins) for people with chronic kidney disease not requiring dialysis. Cochrane Database of Systematic Reviews 2023, Issue 11. Art. No.: CD007784. DOI: 10.1002/14651858.CD007784.pub3. Accessed 18 December 2023.
  75. Byrne P, Demasi M, Jones M, Smith SM, O'Brien KK, DuBroff R: Evaluating the Association Between Low-Density Lipoprotein Cholesterol Reduction and Relative and Absolute Effects of Statin Treatment: A Systematic Review and Meta-analysis. JAMA Intern Med. 2022 May 1;182(5):474-481.
  76. de Zeeuw D, et al.: Renal effects of atorvastatin and rosuvastatin in patients with diabetes who have progressive renal disease (PLANET I): a randomised clinical trial. Lancet Diabetes Endocrinol. 2015 Mar;3(3):181-90. Epub 2015 Feb 4.
  77. Stens NA, et al.: Relationship of Daily Step Counts to All-Cause Mortality and Cardiovascular Events. Journal of the American College of Cardiology, Volume 82, Issue 15, 2023: 1483-1494.
  78. Sadiya SK, et al.: Development and Validation of the American Heart Association’s PREVENT Equations. Circulation 2023; 149:6.
  79. G.B. John Mancini, Arnold Ryomoto: Adoption of the PREVENT (Predicting Risk of Cardiovascular Disease EVENTs) Risk Algorithm: Potential International Implications, ACC, Volume 3, Issue 8, 2024.
  80. Diao JA, Shi I, Murthy VL, et al.: Projected Changes in Statin and Antihypertensive Therapy Eligibility With the AHA PREVENT Cardiovascular Risk Equations. 2024;332(12):989–1000. doi:10.1001/jama.2024.12537.
  81. Nanna MG, Abdullah A, Mortensen MB, Navar AM: Primary prevention statin therapy in older adults. Curr Opin Cardiol. 2023 Jan 1;38(1):11-20.
  82. Wanchun Xu, Amanda Lauren Lee, Cindy Lo Kuen Lam, et al.: Benefits and Risks Associated With Statin Therapy for Primary Prevention in Old and Very Old Adults: Real-World Evidence From a Target Trial Emulation Study. Ann Intern Med.2024;177:701-710. [Epub 28 May 2024].doi:7326/M24-0004.
  83. Anderson TS, Wilson LM, Sussman JB: Atherosclerotic Cardiovascular Disease Risk Estimates Using the Predicting Risk of Cardiovascular Disease Events Equations. JAMA Intern Med.2024;184(8):963–970. doi:10.1001/jamainternmed.2024.1302.

Remarque: cette ligne directrice est un développement de la ligne directrice mediX Hyperlipidémie (07/2020), élaboré entre autres par Mme Andrea Rosemann, docteur en médecine, et le Pr. Thomas Rosemann, Institut de médecine générale de l'Université de Zurich (IHAMZ).

 

7. Annexe

Liste des abréviations

ACS 

Acute coronary syndrome, syndrome coronarien aigu

ApoB

Apolipoprotéine B

ASCVD

Atherosclerotic cardiovascular disease, maladie cardiovasculaire athérosclérotique; antécédents de SCA (IM ou angine instable), angine stable, revascularisation coronaire (PCI, pontage aorto-coronarien ou autre), accident vasculaire cérébral ou AIT, AOP.

BMT

Best medical treatment, meilleur traitement médical

CVE

Événements cardiovasculaires

DM

Diabète sucré; DT1: diabète de type 1; DT2: diabète de type 2

eGFR

Débit de filtration glomérulaire estimé

FR

Facteur de risque

GSLA

Groupe de travail sur les lipides et l'athérosclérose de la Société suisse de cardiologie

HF

Hypercholestérolémie familiale

HDL

Cholestérol à lipoprotéines de haute densité

LDL

Cholestérol à lipoprotéines de basse densité

Lp(a)

Lipoprotéine a

MI

Infarctus du myocarde

NI

Insuffisance rénale chronique

NNH

Number Needed to Harm

NNT

Number needed To Treat

Non-HDL

TC moins HDL

PCSK9

Proprotéine convertase subtilisine kexine type 9

RCT

Randomized controlled trial, essai contrôlé randomisé

TC

Total Cholesterol, Cholestérol total

TGL

Triglycérides

 
 
Tableau A1: Valeurs cibles de LDL pour la stratégie Treat-to-Target en fonction du risque cardiovasculaire

Risque cardiovasculaire

Score GSLA*

Valeur cible de LDL
(ESC 2019 [8])

 

 

Risque sur 10 ans de…
Événement coronarien fatal ou infarctus du myocarde non fatal

 

 

Faible

< 10 %

< 3 mmol/l

Modéré

10–20 %

T2DM1 bien contrôlé et de courte durée (par ex. < 10 ans), pas de lésions des organes cibles ou autre FR4

< 2,6 mmol/l

Elevé

> 20 %

NI modérée5 sans DM ou ASCVD6
∙ eGFR 30–44 ml/min/1,73 m2 et ACR7 < 30 mg/g ou
∙ eGFR 45–59 ml/min/1,73 m2 et ACR 30–300 mg/g ou
∙ eGFR ≥ 60 ml/min/1,73 m2 et ACR > 300 mg/gHF8 sans autres FR

T2DM* sans ASCVD et/ou sans lésion grave des organes cibles, à condition que les critères de risque modéré ne soient pas remplis

< 1,8 mmol/l
et ≥ 50 % de réduction

Très élevé

ASCVD existante

T2DM* avec ASCVD et/ou grave lésion des organes cibles
∙ eGFR < 45 ml/min/1,73 m2indépendamment de l’albuminurie
∙ eGFR 45–59 ml/min/1,73 m2 et microalbuminurie (ACR 30–300 mg/g)
∙ Protéinurie (ACR > 300 mg/g)
∙ Présence d’une maladie microvasculaire à au moins 3 endroits (par ex. microalbuminurie plus rétinopathie plus neuropathie)

NI sévère sans DM ou ASCVD
∙ eGFR < 30 ml/min/1,73 m2 ou
∙ eGFR 30–44 ml/min/1,73 m2 et
 ACR > 30 mg/g

HF + 1 autre FR

< 1,4 mmol/l
et ≥ 50 % de réduction

Extrêmement élevé

Événement cardiovasculaire récurrent en l’espace de 2 ans malgré BMT

< 1 mmol/l

1 T2DM = Diabète de type 2
2
T1DM = Diabète de type 1
3
Lésion aux organes cibles = microalbuminurie, rétinopathie, neuropathie
4
FR = Facteurs de risque ASCVD
5
NI = insuffisance rénale chronique
6
ASCVD = maladie cardiovasculaire athérosclérotique cliniquement manifeste ou démontrée par imagerie
7
ACR = Albumin-Kreatinin-Quotient
8
HF = hypercholestérolémie familiale

* Les patients atteints de T1DM âgés de plus de 40 ans peuvent également être classés ici.

* Pour les utilisateurs du score ESC
Le SCORE ESC 2/SCORE 2-OP ne fait pas la distinction entre risque faible et risque modéré, mais regroupe les deux catégories ensemble. Pour les critères détaillés des catégories de risque GSLA et ESC –> voir ici.

 

Tabeau A2: Paramètres lipidiques pouvant être déterminés dans des cas particuliers (indication par les cardiologues)

Paramètre lipidique

Remarques

Apolipoprotéine B (ApoB)

Marqueur de risque et de traitement à utiliser en cas de diabète, d'obésité et de patients avec TGL élevé (car le calcul du LDL est alors imprécis et trop bas)
Avantage: bonne standardisation
Inconvénient: coût élevé (CHF 18.–), expérience clinique limitée et manque de valeur seuil pour la stratification du risque cardiovasculaire

Non-HDL (= TC – HDL)

Peut être déterminé dans le même setting comme l'ApoB. Sa concentration dans le sang est fortement associée au risque à long terme de maladies athéroscléreuses (ASCVD) (37)
Les systèmes européens SCORE (SCORE, SCORE2 et SCORE-OP) incluent le non-HDL comme paramètre de cholestérol pour la stratification du risque (38–40). L'ApoB s'est toutefois révélé être un marqueur précis de la mortalité totale (dans le groupe de patients traités par statines), plus fiable que les non-HDL et même les LDL) (36)

Lipoprotéine (a)/Lp(a)

Une Lp(a) modérément élevée > 50 mg/dl augmente le risque de maladies cardiovasculaires en présence d'autres risques, fortement élevée > 180 mg/dl, la Lp(a) est considérée comme un facteur de risque isolé. Étant donné que le taux est déterminé génétiquement, une seule détermination est généralement suffisante

Indications pour le dosage de la Lp(a) (5)
Maladie cardiovasculaire précoce, événements cardiovasculaires récurrents malgré un traitement adéquat des facteurs de risque, anamnèse familiale fortement positive pour la maladie coronarienne sans preuve des facteurs de risque classiques et hypercholestérolémie familiale

Remarque: la Lp(a) ne peut pas être abaissée par voie médicamenteuse jusqu'à présent avec un médicament autorisé*. La mesure est recommandée afin de pouvoir procéder à une stratification optimisée du risque chez les patients susmentionnés (la recommandation ne repose toutefois que sur un consensus d'experts)
* L'oligonucléotide antisens AKCEA-APO(a)-LRx, qui réduit la Lp(a), fait actuellement l'objet d'une étude de phase 3. Une étude de phase 2 a déjà été publiée (45)

 

 

8.  Mentions légales

Cette ligne directrice a été rédigée en janvier 2024. 
© Association mediX schweiz

Editrice
Prof. Dr. med. Corinne Chmiel

Rédaction
Prof. Dr. med. Corinne Chmiel
Dr. med. Felix Huber
Dr. med. Uwe Beise
Dr. med. Maria Huber

Auteurs
Dr. med. Uwe Beise
Dr. med. Jovana Radulovic
Prof. Dr. med. Corinne Chmiel

Cette ligne directrice a été élaborée sans influence externe, avec la collaboration de tous les réseaux régionaux mediX et des réseaux associés. Il n'existe aucune dépendance financière ou de contenu vis-à-vis de l'industrie ou d'autres institutions ou groupes d'intérêts. Sauf indication contraire, ceci s’applique également aux auteurs de la ligne directrice.

Les lignes directrices mediX contiennent des recommandations d’actions thérapeutiques pour certains types de plaintes ou de situations de traitement. Chaque patient doit cependant être traité en fonction de sa situation individuelle.

Les lignes directrices mediX sont élaborées et contrôlées avec le plus grand soin, mais l’association mediX schweiz ne peut pas garantir l’exactitude – en particulier des indications de dosage.   

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